Résumé : |
Quiconque promène aujourd'hui ses yeux dans les journaux, les rues ou les supermarchés l'aura aisément remarqué : l'écologie est omniprésente. Produit "bio", initiative "verte", projet "durable", "éco-gestes" et accessoires "zéro carbone"... On nous sensibilise, on nous conscientise, on nous responsabilise. On nous réprime aussi, et on nous fait culpabiliser. Alors on tente d'agir, parfois. Pour le climat, contre la pollution, pour la biodiversité. Et pourtant, l'impact écologique - celui de la Suisse en particulier - ne cesse d'augmenter. Dans un monde toujours plus mobile, connecté, dépendant, cela est-il vraiment surprenant ? Par ailleurs, la crise n'est pas uniquement écologique ; elle est aussi - surtout - sociale et économique, politique et démocratique, philosophique et anthropologique. Il paraît de plus en plus évident que les catastrophes qui s'enchaînent à différents niveaux sont liées et qu'elles plongent précisément leurs racines dans nos sociétés modernes du toujours-plus. Des sociétés individualistes et matérialistes, guidées par le dogme de la Croissance et une foi aveugle dans le Progrès. Non seulement ces sociétés ne nous rendent pas heureux, mais elles détruisent le sens de nos vies, de même qu'elles exploitent les populations les plus pauvres autant que les ressources, menaçant notre avenir commun. Cet ouvrage, en forme de petit manuel d'écologie politique, entend dénoncer impasses et fausses pistes, tout en présentant de nombreuses voies inspirées par les idées de la décroissance. Construit à partir d'articles de fond et de propositions concrètes publiés dans le journal Moins ! depuis une décennie, il dessine d'autres chemins pour un futur vivable et convivial. |