| Résumé : |
Ce livre a nécessité un énorme travail de relevé musical, à partir des disques, des presque deux cents chansons écrites et enregistrées par Michel Bühler. Ce travail minutieux a été effectué par l’arrangeur et chef d’orchestre Michel Devy (collaborations, entre autres, avec les maisons de disques RCA et l’Escargot, arrangements pour Alain Souchon, Jean Vasca, Gilles Servat, Marcel Amont, etc.).
Le résultat, ce sont des partitions manuscrites d’une grande beauté graphique, et d’une précision que l’on pourrait qualifier d’horlogère.
Des chansons, Michel Bühler en fait depuis toujours ou presque - mais en tout cas depuis quarante ans, ce qui n’est pas une petite carrière dans un pays qui se méfie des poètes, du succès et des anarchistes… Des livres, Bernard Campiche en fait depuis un peu moins longtemps, mais dire que l’édition des textes et partitions de Michel Bühler soit son grand projet – maintes fois repoussé pour toutes sortes de raisons – est un euphémisme : il semble bien que l’éditeur d’Orbe n’ait créé sa collection grand format rien que pour présenter un jour l’œuvre du baladin de L’Auberson ! Et, de fait, il valait la peine d’attendre, car ce magnifique album [prouesse technique, les portées sont un cauchemar d’éditeur] reprend l’intégrale du répertoire de Bühler, près de deux cents textes accompagnés de leur partition artistement calligraphiée ! Plutôt taiseux mais bavard de la plume et babillant de la guitare, le chanteur s’y révèle grandeur nature, avec ses emportements d’adolescent contre les injustices du monde et la bêtise de ses habitants, avec son imaginaire de poète et sa tendresse sans borne – mais non sans humour – pour tous leurs trésors cachés qu’il chante parce que, sinon, nous ne les découvririons pas. « On ne parcourt pas l’œuvre de Bühler » avertit la préface, « on la visite. Nuance. ».
Près de deux cents chansons du plus connu des chanteurs romands, avec des partitions revues et manuscrites pour l’occasion. Michel Bühler est définitivement indissociable de la culture romande, c’est donc un beau et exceptionnel morceau de patrimoine.
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On fait des chansons
